Un article très intéressant et assez complet sur slate
Slate : cômage très longue duréeSi le journaliste prend très bien en compte la dégringolade sociale de cette population, il n'en mesure pas la casse mentale, et la perte de potentiel que celà signifie.
Il n'a pas rapproché en plus ces chiffres avec le fait qu'en France, seulement une personne sur trois travaille réellement après 55 ans. Mais comme tout le monde n'est pas fonctionnaire, cela veut dire de futurs vieux pauvres pour les prochaines années.
Pour avoir personnellement testé le chômage en intermittence forcée (travailleur temporaire manuel au lieu de pratiquer mon vrai métier) durant 5 ans, je sais la colère et la marginalisation de ceux qui se retrouvent dans cette situation, même si la pauvreté m'a été épargnée.
Mais pour la plupart, moins chanceux que moi, cette situation entraine vers le fond, à savoir alcoolisme et autolyse. Le chômage très longue durée est un crime social, et la société est responsable, au niveau des droits de l'homme.
Le droit à l'allocation chômage devrait être aussi universel que le droit au travail. Elle ne devrait pas être une indemnité pour perte d'emploi, versée comme une assurance, mais une indemnisation pour droit au travail non respecté.
Ainsi, le niveau minimum de cette allocation devrait être le smic, moins 10% (frais professionnels).
Pour pouvoir verser cela, il suffirait de trente milliards supplémentaires annuels. Ce serait mieux que de faire cadeau de 50 milliards à l'industrie en échange de seulement 1 million d'emploi (promesse qui ne sera pas tenue).
Déjà, on lutterait contre la misère, ce qui redonnerait espoir à une société au moral en berne.
Et puis, avec un niveau minimal ainsi établi, on entrerait en concurrence avec les plus bas salaires : les patrons seraient obligés d'augmenter leurs salariés s'ils veulent continuer à trouver de la main d'oeuvre. Une augmentation de 10 pour cent du smic augmenterait d'autant la branche du financement du chômage et l'Unédic ne serait plus déficitaire. Les 30 milliards donnés aux pauvres couvriraient quant à eux non seulement les RMiste secs, mais aussi les AAh et les pensions trop faibles.
Voilà ce qui serait possible, si l'argent de l'état était à la disposition des citoyens, et non à celle des banques et autres entreprises vautours.
FLB